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La résurrection est l'accomplissement de la Fête des Trompettes, et "l'enlèvement" des saints est l'accomplissement de la Fête des Tabernacles. Puisque la plupart des enseignements sur "l'Enlèvement" ne prennent pas en compte les jours de fête biblique, c'est une étude très précieuse et différente.
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La plupart des gens ignore que la théorie moderne du ravissement pré-tribulation ne date que d'environ 200 ans. Sa version la plus récente nous a été livrée par un Jésuite espagnol nommé Manuel de Lacunza y Diaz, dans un double volume de 900 pages intitulé La Venue du Messie dans la gloire et la majesté. Le livre a d'abord été publié en espagnol, avant d'être traduit en anglais par le Rév. Edward Irving. Il a été publié en 1827.
La prémisse de base du livre de Lacunza est le futurisme, qui s'oppose à l'historicisme. Jusqu'alors, presque tous les réformateurs protestants et les exégètes de la Bible avaient interprété l'Apocalypse d'un point de vue historiciste, montrant que l'Apocalypse décrivait l'histoire de l'Église de l'époque de Jean à nos jours. Si chacun d'eux exhalait son propre parfum historiciste, aucun n'a pensé que le ravissement se produirait au début de l'Apocalypse ou que la majeure partie de l'Apocalypse évoquait un temps de tribulation à venir.
En fait, ils virent que la persécution romaine des dissidents (qui seraient plus tard appelés Protestants) à travers l'Âge de l'Église se ramenait à la persécution des saints décrite dans l'Apocalypse. Il était pour eux communément admis que le système papal lui-même était l'Antéchrist, la petite corne sortant de la grande créature de fer (romaine) de Da.7:20.
L'Église romaine fut, bien sûr, piquée au vif par cette critique. Elle ne pouvait justifier sa politique de condamnation de ses dissidents au bûcher, puisque cette politique était ouvertement discutée par les évêques, cardinaux et papes romains eux-mêmes. Leur autojustification sonnait creuse quand ils essayaient d'expliquer que les dissidents méritaient une telle torture.
Ils ne purent pas plus nier que l'Église romaine était une émanation de l'Empire romain, puisque l'Église assuma le pouvoir lorsque le vieux gouvernement romain s'écroula en 476après J.C.. Les Réformateurs protestants montrèrent vite du doigt la vanité du pape qui prétendait avoir la haute main sur les préceptes des Apôtres et de Jésus Christ Lui-même. (Lire p. 51 et 52 de mon livre The Seven Churches (Les sept Églises), Chapitre 5, sous-titre quelques décrets papaux "infaillibles")
Ces décrets papaux correspondent parfaitement à ce que Daniel décrivit de la petite corne de Da.7:20, cette corne [pouvoir gouvernemental] qui avait des yeux et une bouche proférant de grandes vantardises.
Il apparaît donc que Lacunza, le Jésuite, a tenté de faire oublier cette critique faite à l'organisation de son Église. Il postule dès le début que l'Église biblique est l'organisation appelée catholique romaine, et que, par conséquent, il était impossible pour l'Église d'être une partie du système de la Créature décrite par Daniel. C'est une raison pour laquelle il est vital que nous comprenions la définition biblique d'Église. L'Église n'est pas une organisation, ni un ensemble d'édifices. C'est un peuple, une congrégation.
Le mot hébreu pour Église est kahal , qui se traduit habituellement par congrégation (d'Israël), comme par exemple dans Ps.22:22:
22 J'annoncerai ton nom à mes frères; je te louerai au milieu de l'assemblée [kahal.]
Ce verset est cité dans Hé. 2:12, où kahal est traduit par le mot grec ecclesia. C'est le mot habituel du Nouveau Testament traduit par Église dans la version King James. La version New American Standard Bible (NASB) d'Hé.2:12 nous donne à lire:
12 En disant: J'annoncerai ton nom à mes frères; je chanterai ta louange au milieu de l'assemblée [ecclesia].
Ainsi le mot Église évoque la congrégation, et non l'organisation ou l'édifice. Les hommes ne vont pas à l'Église; C'est l'Église qui va à l'édifice pour adorer ensemble en se maintenant à l'abri de la pluie.
Être Chrétien n'est pas une affaire de relation avec une quelconque organisation ou personne en particulier. C'est une affaire de relation personnelle avec Jésus Christ à travers la Nouvelle Alliance. C'est pourquoi je n'envoie pas de cartes de membres pour les ministères du Royaume de Dieu. Ce type de ministère n'est pas l'Église. C'est un moyen de vous diriger vers Jésus et de vous montrer comment devenir un fidèle de l'Église du Christ, d'avoir votre nom inscrit dans le Livre de la vie de l'Agneau.
La réussite de cette mission consistant à rapprocher les hommes de Jésus constitue ou non le succès de ce ministère. Toute organisation s'autoproclamant la vraie Église est juste un autre culte, qu'il compte 10 membres ou centmillions. Toute organisation qui a besoin d'être rejointe par les hommes et présuppose une bonne relation avec les membres dirigeants de celle-ci est vraiment l'Église si ces derniers sont prêts à, et surtout capables de mourir pour nos péchés. Ils peuvent bien le désirer, mais ils sont incapables de payer pour nos péchés.
La mauvaise définition de l'Église de Lacunza est sans doute l'erreur la plus fondamentale de ses suppositions. C'est ce qui le poussa à inventer la théorie du Ravissement de la pré-tribulation en premier lieu, pour délester l'Église romaine et renvoyer l'Antéchrist vers le futur.
Edward Irving, a injecté ces idées dans le protestantisme en 1827. Aujourd'hui, la plupart des Chrétiens pense que la vision futuriste de l'Apocalypse a été enseignée au cours de l'histoire de l'Église. Mais les dirigeants de la plupart des congrégations actuelles n'enseignent pas le futurisme, pas plus que le Ravissement pré-tribulation. Si les fondateurs de ces congrégations devaient rendre visite à leurs propres coreligionnaires d'aujourd'hui, beaucoup seraient immédiatement expulsés et déclarés hérétiques.
Je connais un prêcheur qui fut appelé devant le tribunal hérétique. On lui demanda s'il croyait au Ravissement. Il répondit je crois exactement aux mêmes choses que notre fondateur. Le tribunal dut ajourner la séance pour aller vérifier ce que le fondateur croyait. Quand ils revinrent siéger, il l'excommunièrent ! Un an plus tard, je rencontrai ma femme dans une Église qu'il avait fondée, mais parce qu'il avait expulsé de cette congrégation, je n'eus le plaisir de le rencontrer que 26 ans plus tard.
Les racines du problème, l'origine de ce manque de compréhension de la Bible, se résume à l'ignorance de Soukkot , la fête des Tentes. Très tôt dans l'histoire de l'Église, la loi a été rejetée comme étant juive, et ainsi les Chrétiens rejetèrent la révélation de la seconde venue du Christ.
La fête de Pâque annonça la mort du Christ sur la Croix, ce qui était l'objectif principal de Sa Première venue. Le Nouveau Testament explique cela en détail, montrant comment Il fut crucifié pendant que le peuple préparait les agneaux pour Pâque. Il mourut en fin d'après-midi, entre les deux soirs exactement comme la loi l'avait annoncé dans Ex.12:6 (transcription littérale).
Ensuite il fut relevé des morts et présenté au Père comme le sont les prémices de l'orge au moment de l'offrande de la Première Gerbe le jour suivant le sabbat (Lé.23:11). Sa présentation eut lieu à la troisième heure du jour, pendant que le prêtre agitait la gerbe d'orge devant le Père. Cet acte légal annonce Sa présentation.
Sept semaines plus tard, à Shavouot , la Pentecôte, le Saint Esprit est descendu sur l'Église (le peuple, pas l'organisation), comme relaté dans Ac.2. Cela accomplissait la loi prophétique de la Pentecôte.
Ainsi se terminaient les jours de fête annonçant la première venue de Christ. Le prochain ensemble de fêtes annonçait sa seconde venue, avec comme point culminant, la fête des Tentes. Si nous définissons harpazo , l'enlèvement (i.e. ravissement) en les termes de cette fête et de cette prophétie, nous serons en terrain sûr. Sinon, nous étalerons notre ignorance, tôt ou tard.
Malheureusement, les enseignants modernes du Ravissement ont développé leurs théories en méconnaissance totale de la fête des Tentes. Il en font ainsi largement un enseignement de Nouveau Testament sans les fondations de l'Ancien. Mais on ne peut comprendre Sa seconde venue sans une solide connaissance de la fête des Tentes.
Ce livre souhaite palier ce problème.